Orphée

JEAN COCTEAU

Avec JEAN MARAIS, MARIA CASARES, MARIE DEA

  • 1949
  • 1h52

A la recherche d’Eurydice, Orphée descend aux enfers où il tombe amoureux de la mort. Une Rolls noire aux lignes de cercueil et des miroirs de mercure comme portes de l’au-delà : Cocteau déplie son monde de songes et de signes et réalise un chef-d’œuvre. A propos de cette œuvre obscure «baignant d’un côté dans le mythe, de l’autre dans le surnaturel», Jean Cocteau parlait de «film policier». Il refusait qu’on y cherche des interprétations symboliques et souhaitait qu’on le regarde avec les yeux de l’innocence émerveillée. Comme pour La Belle et la Bête, il refusa d’y exploiter tout lyrisme de l’irréel, ses trucages étant utilisés avec sobriété pour faire basculer le spectateur dans un rêve d’au-delà des miroirs. En filigrane, le propos du film a hanté si souvent son œuvre que l’on peut parler de fable autobiographique. Il s’agit des épreuves initiatiques imposées au poète las des choses terrestres, et qui apprend à aimer la mort et à se faire aimer d’elle pour devenir immortel.