Papa vient dimanche

Radu Jude

Avec Serban Pavlu, Sofia Nicolaescu, Mihaela Sîrbu

  • 2012
  • 1h48

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Marius est un jeune père divorcé. S’il vit difficilement le fait d’être éloigné de sa fille de cinq ans, il se fait une joie de l’emmener à la mer lorsque son tour de garde arrive. Mais lorsqu’il débarque chez son ex-femme, rien ne se passe comme prévu.

Le jeune cinéaste roumain, auteur du très remarqué La Fille la plus heureuse du monde, le utilise le 7e Art à la fois comme loupe et comme mise à distance de la vie quotidienne. Mettant en scène une famille déjà explosée plus qu’au bord de la crise de nerfs, Papa vient dimanche oscille entre comédie et tragédie pour faire rire noir. Le film parvient à créer une véritable atmosphère, en mêlant les cris et la fureur des comédies italiennes de la grande époque à une grisaille post-soviétique qui épouserait la gueule de bois du divorce. Mais derrière ses personnages plutôt ordinaires et son premier abord banal et quotidien, il s’agit d’un film grinçant qui fait l’autopsie d’une relation amoureuse passée aussi bien que le constat d’un manque de maturité générale des derniers adultes grandis à l’heure soviétique. Un très beau film, à la fois simple et profond.

Festival de Bucarest (Meilleur réalisateur et Prix du public) – Festival du film de
Sarajevo (Meilleur film) – Festival de Namur (Meilleur film et Meilleur acteur) –
Festival de Belfort (Prix du public et Prix d’interprétation féminine)