Réussir sa vie

Benoît Forgeard

Avec Darius, Sylvain Dieuaide, Lucien Jerôme

  • 2012
  • 1h24

Un réalisateur, modérément underground, a toutes les peines du monde à finir son
film. Au cours d’une séance de bruitage, il reçoit la visite des différents personnages
de ses films précédents. Ils le conduisent à nous raconter trois histoires : «La Course
nue», «Belle Ile en Mer», et «L’Antivirus». Ces trois aventures de jeunes gens de
sexes divers, prêts à tout pour changer de vie, semblent constituer les pièces d’un
mystérieux puzzle, à visée édificatrice. Réussir sa vie est un long-métrage costume
trois-pièces. Avec son pantalon, qu’on enfile d’abord, puis son gilet. Enfin, sa veste.

Dans ces trois films, remontés, écourtés, bouturés, Benoit Forgeard, dans son
propre rôle, se livre à une émouvante profession de foi et offre une vision loufoque
et fantasque du milieu du cinéma à l’instar des nombreux programmes qu’il conçoit
pour la télévision où son sens de l’humour fait merveille, notamment lorsqu’il est
associé à Gaspard Proust. Ce touche-à-tout a eu l’excellente idée de rassembler ses
trois premiers courts dans un seul long-métrage. Réussir sa vie est donc le résultat,
nécessairement inégal et foutraque, de cette hybridation. Par-delà les inévitables
ruptures de ton et l’impossibilité de lier thématiquement les trois courts, le film
parvient à capter l’attention par l’originalité d’un humour bis totalement décalé.
Pour amateurs de cinéma bricolé et de facéties à la Edouard Baer.