Sympathie pour le diable

Guillaume de Fontenay

Avec Niels Schneider, Ella Rumpf, Vincent Rottiers

  • 2019
  • 1h40

Sarajevo, novembre 92, sept mois après le début du siège. Le reporter de guerre Paul Marchand nous plonge dans les entrailles d’un conflit fratricide, sous le regard impassible de la communauté internationale. Entre son objectivité journalistique, le sentiment d’impuissance et un certain sens du devoir face à l’horreur, il devra prendre parti.

Une plongée époustouflante dans la réalité du métier de correspondant de guerre. Bien que dressant le portrait de Paul Marchand, légende du reportage de guerre, le film ne vire pas dans l’hagiographie, et ne gomme pas les angles sombres du personnage. Paul Marchand y est décrit comme ambivalent, ambigu, complexe, tout autant repoussé que fasciné par ce qu’il vit, voulant s’en écarter le plus vite possible, mais s’en servant comme carburant. Il faut d’ailleurs saluer l’extraordinaire performance de Niels Schneider, habité par le rôle, totalement méconnaissable, qui tient son personnage et le film du début à la fin, entouré qui plus est par un casting fabuleux et complètement investi.