Tatarak (Sweet Rush)

Une femme entre deux âges, encore séduisante, Marta, l’épouse d’un médecin de campagne, ne sait rien du mal qui la fait souffrir. Son mari ne veut pas lui révéler qu’elle est en phase terminale d’une grave maladie. Un jour, elle rencontre un jeune homme Bogùs qu’elle trouve fascinant de jeunesse et de simplicité. Il lui rappelle sûrement les deux fils qu’elle a perdus à la guerre. Parallèlement, Krystyna Janda, qui incarne Marta, raconte son deuil récent, la perte de son mari le célèbre chef opérateur Edward Klosinski

Andrzej Wajda revient à l’essence même du cinéma. L’astucieuse mise en abîme sur laquelle se base le récit lui sert à susciter une nostalgie, sublimée par la précision de sa mise en scène et la beauté de la photo. Le passage entre la fiction et un simulacre de réalité plonge le film dans une incertitude vigoureuse. Avec une assurance impressionnante, que l’on ne trouve que chez les vieux maîtres comme Manoel De Oliveira ou feu Eric Rohmer, Andrzej Wajda mène son récit vers les hauteurs d’un cinéma intelligent, beau et douloureusement mélancolique.

À l’occasion de la venue exceptionnelle d’Andrzej Wajda, le LUX vous propose
de (re)découvrir trois de ses œuvres majeures :

Le Bois de bouleaux (Brzezina) (1970-1H38)

[Voir la fiche du film->article3513]

Projection unique le samedi 6 février à 18h30

L’Homme de fer (Czlowiek Z Zelaza) (1981-2H33)
[Voir la fiche du film->article3511]

Projection unique le lundi 8 février à 19h15

Katyn (2008-2h00)
[Voir la fiche du film->article3512]
Projections vendredi 19 février à 19h30 et mardi 23 février à 13h45

Remerciements aux Films du Losange