The Company Men

Pour faire face à la récession et permettre aux actionnaires de continuer à toucher,
malgré tout, de juteux dividendes, GTX, une grande société licencie à tour de bras
ses meilleurs éléments. Eux qui pensaient avoir réussi, pouvoir profiter de l’american
way of life, en sont pour leurs frais. Il leur faut parvenir à se détacher des signes extérieurs de richesse, se ressourcer, vaincre la morosité, et reprendre pied. Chose
peu aisée quand personne ne veut vous donner un nouveau job, ou bien en dessous
de vos anciennes prétentions salariales

The Company men s’attaque à un sujet
terriblement d’actualité : les plans sociaux mis en œuvre par des grosses entreprises
prêtes à flanquer des milliers d’employés à la rue pour maximiser leur valeur boursière.
L’histoire traite son sujet à l’échelle des individus et s’intéresse plus particulièrement
au cas de trois cadres supérieurs, véritables incarnations de la réussite made in
USA, dont la vie bascule brutalement alors qu’ils croyaient leur situation établie. Les
situations décrivant le désarroi de ces chômeurs face à la recherche d’emploi sonnent
remarquablement justes. Loin d’être un brulot anticapitaliste, The Company men n’en
demeure pas moins un film sensible, qui donne à voir la place qu’occupe aujourd’hui
le travail dans la vie des individus et à quel point le licenciement est vécu comme une
relégation, comme une perte totale d’estime de soi.