Twixt

FRANCIS FORD COPPOLA

Avec VAL KILMER, BRUCE DERN, ELLE FANNING

  • 2012
  • 1h29

Un écrivain sur le déclin arrive dans une petite bourgade des États-Unis pour y promouvoir son dernier roman de sorcellerie. Il se fait entraîner par le shérif dans une mystérieuse histoire de meurtre dont la victime est une jeune fille du coin. Le soir même, il rencontre, en rêve, l’énigmatique fantôme d’une adolescente prénommée V. Il soupçonne un rapport entre V et le meurtre commis en ville, mais il décèle également dans cette histoire un passionnant sujet de roman qui s’offre à lui. Pour démêler cette énigme, il va devoir aller fouiller les méandres de son subconscient et découvrir que la clé du mystère est intimement liée à son histoire personnelle.

Francis Ford Coppola et le cinéma de genre, voire d’horreur, c’est une vieille histoire qui remonte à son premier long-métrage, Dementia 13. Après son come-back partiellement raté de L’Homme sans âge puis la merveille Tetro, Coppola renoue avec l’horreur dans Twixt, récit romantico-gothique qui mêle joyeusement thèmes de sorcières et vampires, une œuvre au seuil de l’hallucination parfaitement hors norme dont le titre semble une parodie de Twilight. Cet étrange récit, partagé entre rêve et réalité et des esthétiques finalement très contrastées, devient très vite fascinant à suivre car il nous mène de hasards en surprises, d’absurdités presque bouffonnes en instants de grâce poétique C’est un objet à la fois perturbant et passionnant que le réalisateur propose au spectateur : une forme d’expérience nouvelle et unique, qui attise la curiosité et l’enthousiasme. Le grand Coppola semble en recherche constante dans Twixt et c’est peut-être justement là son sujet le plus passionnant : à la recherche de son scénario, de ses personnages mais également à la recherche de formes nouvelles, comme à travers cette utilisation très particulière – et parcimonieuse – de la 3D qui s’apparente à une curieuse «ciné-performance». Décidément, le réalisateur du Parrain et d’Apocalypse now n’a pas encore fini de nous surprendre !