Un nommé Cable Hogue

Sam Peckinpah

Avec Jason Robards, Stella Stevens, David Warner...

  • 1970
  • 2h00

Un prospecteur est abandonné dans le désert par ses associés. Après quatre jours de marche et d’errance, il découvre un point d’eau sur la piste de la diligence : sa fortune semble faite.

Lorsque critiques et aficionados pouvaient en rester à La Horde sauvage, aux Chiens de paille, à la Tête d’Alfredo Garcia et à d’autres tonitruantes déclarations de cinéma, lui, Sam Peckinpah, citait sa Ballad of Cable Hogue comme le fruit préféré de son travail. A rebrousse-poil de la rage destructrice qui anime la majeure partie de son œuvre, il réalisait là une comédie burlesque débridée, mais surtout aux atours étonnamment bienveillants, comme s’il avait subitement décidé de se départir un moment de son implacabilité et de se laisser aller à jouir en optimiste. Un a priori qui fait long feu : le cinéaste, dont la vision inexorablement lucide de l’humanité n’est décidément pas réductible à quelques étiquettes, imprimait simplement à celle-ci un délicat et lentement émouvant changement de perspective.

« Peckinpah complète, sous une forme picaresque, son tableau de l’Ouest, tout en développant
un thème qui lui tient à coeur : celui de deux êtres proches, dont les chemins à un moment donné se séparent. Avec ce film Peckinpah a
offert au genre et à sa mythologie son hommage le plus attachant.
 » (Action Cinémas / Théâtre du Temple)