Une Journée d’Andrei Arsenevitch

CHRIS MARKER

  • 1999
  • 55min

Évocation d’Andreï Tarkovski par Chris Marker. Prenant appui sur le journal du cinéaste, sur des extraits de films et des extraits de sa mise en scène de Boris Godounov à Covent Garden, ainsi que sur deux documents enregistrés par Marker lui-même (les retrouvailles en janvier 1986 de Tarkovski avec son fils aîné qui avait obtenu de Moscou le droit de retrouver son père à Paris ; la préparation du plan séquence de six minutes au cours duquel brûle la maison du Sacrifice), le film délivre une analyse de la poésie tarkovskienne. Plusieurs axes thématiques sont développées (l’enfance, l’homme et les éléments, l’image dans l’image, la quête d’une autre rive, la technique cinématographique comme expression d’une pensée métaphysique) . Au-delà, ce qui frappe plus encore le spectateur, c’est ce combat d’une conscience artistique d’une exigence absolue contre la maladie, un relatif détachement par rapport au dépérissement du corps. Filmant le cinéaste plongé dans un exercice de pensée jamais abandonné, quoiqu’il soit proche de l’issue finale, Chris Marker parvient à démontrer que le cinéma de Tarkovski terrasse toute finitude.