Une vie meilleure

Yann et Nadia, amoureux, se lancent dans un projet de restaurant au bord d’un lac. Leur rêve d’entrepreneur se brise rapidement. Nadia, contrainte d’accepter un travail à l’étranger, confie provisoirement son fils à Yann. Elle disparaît… C’est l’engrenage, la fuite en avant, le surendettement, le couteau sur la gorge, la corde au cou

Le film de Cédric Kahn est remarquablement ancré dans cette réalité qu’il décrit avec une justesse saisissante, sans fioriture, sans pathos. On croit immédiatement aux circonstances, au déroulement des événements, aux personnages rencontrés. On suit en pleine empathie le parcours du combattant de ces galériens ordinaires, qui ont envie de jouer le jeu, qui ont plein de cartes en main, mais pas les atouts, pas les as Mais Une vie meilleure ne se contente pas d’être un reflet de la réalité, il la transcende, il lui donne une dimension romanesque, grâce au facteur humain, grâce à un retournement de scénario qui change la donne, grâce à la force de la relation entre un homme et un enfant qui n’est pas le sien, grâce au pouvoir irréductible de l’instinct de survie et de l’amour réunis