Voie rapide

Christophe Sahr

Avec Johan Libéreau, Christa Theret, Isabelle Candelier

  • 2012
  • 1h30

Le tuning, la vitesse, la route: c’est toute la vie d’Alex, 25 ans, rivé au volant
de sa voiture customisée. Une passion exclusive, avec ses rites et ses codes,
sans vraie place pour sa copine Rachel et leur enfant. Mais une nuit, sur la
voie rapide, c’est l’accident…

Avec ce premier long métrage, Christophe Sahr
évoque avec nostalgie les motifs cinégéniques de la vitesse et du culte des
grands films américains des années 70, tout en esquissant le récit sensuel
d’une renaissance dans une ville de banlieue française ordinaire.

«Ce récit
met en scène un monde bien réel, habité par des personnages qui évoluent
dans une banlieue populaire constituée d’HLM ou de pavillons aux abords de
Paris, de paysages suburbains, zones industrielles, parkings et autoroutes,
grandes surfaces et galeries commerciales. Je trouve à ces lieux trop rarement
représentés une véritable cinégénie, une beauté très particulière qui me donne
envie d’y revenir encore après mes deux courts-métrages, House hunting et
Contact. Loin de l’image archétypale des barres d’immeubles de cités, ces
quartiers populaires sont indissociables d’un certain milieu social, celui de
la petite classe moyenne à laquelle appartiennent mes personnages. []
Le film glisse ainsi du quotidien d’Alex à l’univers nocturne du tuning : les
silhouettes des jeunes mecs rassemblés autour de leurs voitures, les reflets des néons sur les carrosseries rutilantes, le fracas de la vitesse. [] La 206
d’Alex est un personnage à part entière du film. La place centrale de la voiture
est un des grands motifs du cinéma américain des années 70, que j’aime
tout particulièrement. Pour aborder Voie rapide, je suis allé puiser du côté de
Macadam à deux voies de Monte Hellman.
» (Christophe Sahr)