CINE-CLUB#9 – French Cancan

lundi 23 septembre 2024 | 20h30
Cinéma LUX

Le cinéclub de Rhéa et du LUX propose une soirée visionnage d’un film de patrimoine le lundi à partir de 20h30, suivi d’une discussion collective autour du film diffusé. L’intérêt de cette séance est de proposer un dialogue autour d’un long-métrage emblématique, et laisser s’exprimer les spectateurs afin de recueillir ce qu’ils ou elles ont pu ressentir face au film. Tout l’objectif du cinéclub est de parvenir à faire découvrir des films uniques de tous les horizons autant que de créer ou recréer l’envie de parler de cinéma, et pourquoi pas forger des passions autant qu’amplifier celles déjà existantes.

Séance dans le cadre du festival Play It Again 2024 – du 18 septembre au 1er octobre 2024

 

French Cancan réalisé par Jean Renoir

Synopsis : A travers les amours tumultueuses de Danglard, producteur de spectacles et propriétaire d’un cabaret, les splendeurs et les misères du petit et du grand monde du Montmartre de la grande époque.

 

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Le film : French Cancan

Jean RENOIR

Avec Jean GABIN, Françoise ARNOUL

  • France
  • VF
  • 1954
  • 1h44
  • Tout public
  • Comédie

Pour son premier film en France depuis 1939, Jean Renoir recrée en studio le Montmartre de son enfance, celui des petits métiers et des music-halls. Le plus français des cinéastes a goûté à l’Amérique mais c’est avec une comédie musicale infléchie de traditions scéniques françaises qu’il retrace la réinvention d’une danse ancienne par Danglard (Jean Gabin), fondateur du Moulin rouge, qui proposera aux bourgeois le frisson de l’encanaillement. Cette friction entre les classes sociales qui parcourt French Cancan trouve son équivalent dansé dans le french cancan qui abolit la rampe entre scène et salle. Mais le mouvement caractérise aussi l’intrigue: ascension sociale de la blanchisseuse Nini découverte par Danglard, remous financiers autour du cabaret en construction, valse-hésitation de Nini et de Danglard entre trois amours Comment rendre à l’écran le mouvement sans le figer ? Comment filmer le passé sans l’embaumer ? Renoir apporte des réponses à tous les niveaux de la mise en scène, de l’écriture aux angles de caméra en passant par les décors. French Cancan est jusqu’à son éblouissant final, apothéose du mouvement – l’âme de la danse comme celle du cinéma.

Charles Boyer refusant le rôle, c’est Jean Gabin, que Renoir admire et a filmé trois fois avant-guerre, qui jouera Danglard. Chez Françoise Arnoul (qui, à 23 ans, enchaîne les rôles de femme facile), Renoir décèle une écoute  suffisante pour jouer Nini. Plus libre dans les seconds rôles, il réunit ses fidèles des années 1930, Gaston Modot (La Grande Illusion, La Règle du jeu), Valentine Tessier (Madame Bovary), Max Dalban (Toni) ainsi que le fleuron de la chanson française, Édith Piaf, Patachou, Jean-Roger Caussimon et Cora Vaucaire. À la fin du tournage, le film fait près de 2 h 30. Renoir rentré en Amérique, la production coupe sans égards. Disparus, une séquence qui suit le bal à la Reine blanche et un plan où l’on voit Van Gogh, Pissarro et Degas attablés à un café. French Cancan sort à Paris fin avril 1955. Dixième meilleure recette de l’année, c’est le dernier succès public de Renoir.

(Extrait du document édité par l’ADRC avec le soutien du CNC, en partenariat avec les Cahiers du Cinéma.)