Festival Époque – X-Files – Aux Frontières du réel

Dimanche 26 mai, le cinéma LUX s’installera au studio 24 pour proposer deux rendez-vous autour de la programmation d’Époque.

13h30 – Projection.
X-Files – Aux Frontières du réel
Série télévisée créée par Chris Carter 1993

Avec David Duchovny, Gillian Anderson, Mitch Pileggi

Episode 1 et 2. Durée 1h30.

La série The X‑Files, qui a connu un grand succès lors de sa diffusion entre 1993 et 2018. Apparu pour la première fois en France en 1994, The X-Files va profondément changer l’univers télévisuel. A l’occasion des 30 ans de cette première diffusion, le cinéma LUX propose d’en (re)découvrir les deux premiers épisodes.

15h- Rencontre.

The X-Files – Histoires sans fin

Projection suivie d’une rencontre avec Frédéric Gai chercheur en littérature française du XXe siècle et en sciences de l’information, auteur de The X-Files -Histoires sans fin (Presse Universitaire François Rabelais).

Dans son essai The X-Files -Histoires sans fin, PU-François Rabelais), Frédéric Gai, chercheur en littérature française du XXe siècle et en sciences de l’information s’intéresse à cette série créée par Chris Carter. Rénovant le récit fantastique et policier, le programme imaginé ouvre une nouvelle ère en questionnant le mode d’existence du format sériel et en faisant interagir toutes les fins qu’elle ne cesse d’annoncer : de soi, d’une ère, du monde.

Le 12 juin 1994, les téléspectateurs français découvrent sur M6 un nouveau programme qui va durablement modifier le paysage audiovisuel : The X-Files. Aux frontières du réel. Les agents Mulder et Scully, leurs enquêtes aux quatre coins des USA et leur quête insatiable de vérité va engager un double mouvement sur les productions fantastiques et sur les séries en général, pour un phénomène de société à l’impact culturel sensible, que nous nous proposons de redécouvrir 30 ans après, au travers de la diffusion de deux épisodes iconiques.

« Nous ne sommes pas seuls » (The X-Files: Pilot, 1×01, 45 min, 1994) – Réalisation : Robert Mandel – Scénario : Chris Carter

Le Dr Scully est chargée de surveiller les activités d’un certain agent Mulder pour définir si son travail est digne d’intérêt pour le FBI. Il l’emmène en Oregon enquêter sur le meurtre de plusieurs lycéens qu’il pense être des victimes d’expériences pratiquées par des extra-terrestres…

Avec ce déplacement à Bellefleur, dans l’Oregon, le premier épisode de la série installe les éléments de son storytelling : des enlèvements inquiétants, de la manipulation génétique, des petits hommes verts (ou gris), des hommes de l’ombre, en charge d’un complot à grande échelle… Mais au-delà de ces aspects mythologiques qui feront le succès du programme, c’est aussi une atmosphère et un style qui pose ses bases solides : un duo d’agents, placés comme les deux pôles d’une même attraction (le croyant et la sceptique), un humour pince-sans-rire, une exploration des territoires américains et de ses mystères, une ambiance dépressive propre à la génération X et un silence à tous les étages, à commencer par celui des potentats locaux, peu enclins à faciliter une enquête du FBI.

« La Meute » (Home, 4X02, 45 min, 1997) – Réalisation : Kim Manners – Scénario : Glen Morgan & James Wong

Mulder et Scully se rendent dans une petite ville de Pennsylvanie où le corps d’un nourrisson présentant de graves malformations génétiques a été découvert proche d’une vieille ferme. Le shérif local apprend aux deux agents que l’endroit est habité par trois frères dégénérés issus d’une lignée de consanguins…

Plongée au cœur d’un des épisodes les plus appréciés de l’univers X-Files, qui est aussi l’entrée dans une des saisons les plus réussies et les plus sombres de la série. Au programme, un exercice horrifique mettant en scène les Peacock, famille ultraviolente et ultraconservatrice recluse du fin fond de la Pennsylvanie. Manquant par son histoire et son ton, cet épisode est le premier interdit aux USA aux moins de 17 ans et… jamais rediffusé à ce jour, jugé trop controversé par la Fox. Questionnant les tensions entre traditionalisme et modernité au spectre de la famille, l’épisode met en scène les tensions d’une Amérique aussi bien rêvée que portant des stigmates de son histoire, depuis la guerre de Sécession, tout en rendant hommage à la pop culture, de Massacre à la tronçonneuse à La Colline à des yeux, en passant par la musique country. Foisonnant et dérangeant !