CINE-CLUB#2 – Police fédérale L.A

Le cinéclub de Rhéa et du Lux propose une soirée visionnage d’un film de patrimoine le lundi à partir de 20h15, suivi d’une discussion collective autour du film diffusé. L’intérêt de cette séance est de proposer un dialogue autour d’un long-métrage emblématique, et laisser s’exprimer les spectateurs afin de recueillir ce qu’ils ou elles ont pu ressentir face au film. Tout l’objectif du cinéclub est de parvenir à faire découvrir des films uniques de tous les horizons autant que de créer ou recréer l’envie de parler de cinéma, et pourquoi pas forger des passions autant qu’amplifier celles déjà existantes.

Police Fédérale, Los Angeles (To Live and Die in LA de son titre original) est le onzième long-métrage de William Friedkin, réalisateur américain du nouvel Hollywood malheureusement décédé en août dernier. Cinéaste de la vitesse et de l’expérimentation formelle, personne de mieux placé que lui pour mettre en scène ce polar urbain frénétique, confrontation acharnée entre Richard Chance (William Peterson) agents des services secrets américains, et sa cible, Rick Masters (William Defoe, plus habité que jamais), faux-monnayeur provocateur qui évince le collègue de Chance à quelques jours de la retraite.
Film saisissant, sans fioriture, la réalisation de Friedkin fascine par sa frontalité percutante et sans pitié, sondant l’âme humaine prise dans le feu de l’action comme rarement. Marquant l’apogée de l’imagination formelle du cinéaste, Police Fédérale est également un chef-d’œuvre de bande sonore, alimentée par le pop-rock énergique de Wang Chung, et qui offre au film un style incomparable. Tout s’emboîte à merveille dans cette accumulation d’idées fulgurantes, et forme finalement un des plus grands polars du cinéma.